ET ELLES CROYAIENT EN
JEAN-LUC GODARD Cliquez sur les liens pour lire les articles complets ou les enregistrements ... intime et
générationnel, un beau roman de l'amitié et de la
solitude, du deuil et de la joie Chantal
Pelletier a une façon unique d'aciduler ses phrases, de
les faire palpiter. Ses mots s'échappent comme Bébel au
coin de la rue, dansent comme Bardot, pleurent comme Anna
Karina. Ils disent que le temps est trop court et la
nostalgie pas morte... un livre comme celui-ci vous dope
le moral, vous fait pleurer à grands coups de mascara
sur les joues... J'ai
adoré. Chantal Pelletier raconte très bien comment les
livres, les films, ça vous ouvre le monde, ça vous
l'agrandit... une très belle histoire amitié... ces
trois "plus que soeurs" ne veulent pas le
prince charmant, elles veulent être elles-mêmes les
"princesses charmantes" ... C'est un livre qui
raconte une génération avant la nôtre de femmes qui
nous ont ouvert des portes et ouvert les yeux... j'ai eu
l'impression que C.P me tendait la main, et que grâce à
elle, je voyais le monde pas tout à fait de la même
manière... et c'est un livre tout à fait grisant. Vif,
drôle, émouvant. Et concis... Le rêve se coule dans le
réel, le temps qui passe desserre son emprise au rythme
des mots, des phrases, des aveux et des rages que Chantal
Pelletier emprunte à Godard. Ce n'est pas "Adieu au
langage", c'est "Bonjour, folle jeunesse".
Remarquable. Les phrases
fusent, la gouaille en embuscade, les costards sont
taillés au millimètre, interdiction est faite de
s'épancher même quand la mort frappe. Vivre a toujours
été une urgence. Un beau récit sur l'amitié
féminine, inspiré et tonique... La liberté
est contagieuse, et il y a un vent d'une liberté
incendiaire qui souffle dans chaque page de ce livre...
un livre fort, rempli de fous-rires et de larmes, qui,
comme disait Godard, "va à la lumière et la dirige
sur notre nuit..." Allonzy,
allonzo, la vie lui a donné des alliées, des amies, des
partenaires, "vivre, c'est jouer". Elles ne
seront pas des femmes au foyer ni les esclaves du travail
qu'ont été leurs mères, "elles ne seront jamais
des dames. Jamais des moitiés"... La plume de
Chantal Pelletier est caressante, pudique, acidulée,
s'incrustant avec bonheur dans ce qui nous semblait tant
relever, jusqu'à présent, d'une cinéphilie
essentiellement masculine. On a rarement mieux écrit, en
même temps, sur ce qui nous rend Godard indispensable et
sur ce qui fait que ses films s'ancrent à ce point dans
notre ADN tout en nous faisant regarder le monde
autrement. Le dernier
roman de Chantal Pelletier parcourt, dans le rire et dans
les larmes, quarante-cinq ans de l'itinéraire d'une
femme née au milieu du siècle dernier... Dans ce texte
où se glissent des "extraits de phrases dites,
jouées, lues, écrites, affichées, recopiées,
détournées dans des films de Jean-Luc Godard",
vivre est une émancipation, la conquête d'une liberté
de conscience joyeuse. "Se marrer" est un
devoir, une politesse, une morale résistante à tout,
aux deuils précoces, aux trous dépressifs. Il y a aussi
la vitalité de l'amitié, cette forme particulière de
camaraderie féminine. "Brigitte dit que l'amitié
multiplie par deux ce que l'amour partage". "...
une prose qui est de la poésie effervescente, à
l'incandescence irrésistible. C'est une écriture
souple, bandante, aux ondulations savantes, aux fêlures
justes. Le don si jalousé de la phrase exacte. Un bonbon
acidulé que l'on brûle d'agacer, lentement, du bout de
la langue, en implorant "encore, monsieur le
bourreau". Un livre
passionnant et passionné autour d'un personnage
attachant, un parcours qui n'est pas sans similitudes
avec celui de l'auteur sans être pour autant une
autobiographie. Beaucoup de lecteurs - et de lectrices -
se retrouveront dans cette période initiatique des
années 60 où une génération découvrait la liberté
grâce aux livres, aux films ou au théâtre, grâce
aussi aux Maisons des Jeunes et de la Culture où les
corps et les âmes pouvaient apprendre à exister, se
rencontrer, s'épanouir et s'exprimer dans une multitude
d'activités collectives. Le parcours d'une femme mais
aussi le roman d'une époque, un livre émouvant dont on
sort ragaillardi. Un roman d'amitié
et de cinéma, magnifique hommage au cinéma de Jean-Luc
Godard. Chantal Pelletier ne se contente pas de citer
Godard, elle semble imiter jusqu'à son esthétique, par
le choix d'une narration discontinue et fragmentaire. On
retrouve également l'esprit du cinéaste qui allie
subversion, drame et légèreté, le tout dans un style
très poétique. L'auteur ne s'appesantit pas, elle
procède par touches, au rythme des films de Godard :
tout est effleuré, rapide, mais non superficiel. On
atteint ainsi la dernière page, émus et "à bout
de souffle". Puissant et
nostalgique, le roman d'une vie ! Un roman
qui montre très bien le lien étroit entre Godard et son
époque, grand sismographe de ce qui se passe...
un vrai bonheur, ce roman,
un vrai coup de cur
Un chemin de vie qui
ma beaucoup touchée
un parcours dans lequel
beaucoup de personnes peuvent se reconnaître
une
immense bouffée de vie, une bouffée dair
Merci ! Peu de gens sont capables d'écrire sur
lamitié comme vous lavez fait. ... Qu'on ne se méprenne pas, Et
elles croyaient en Jean-Luc Godard n'est pas un
livre pour cinéphiles mais un véritable roman avec des
personnages attachants et des retournements de situation
inattendus. Qu'on peut lire aussi, d'ailleurs, comme une
sorte d'autobiographie de Chantal Pelletier, qui mêle
avec bonheur dans cette histoire d'amitié entre ces
trois femmes ses propres expériences... avec celles de
tous ceux qui avaient vingt ans dans les années 1960 et
ont vécu toutes les transformations de la vie en
société et des moeurs jusqu'à aujourd'hui... La croyance de ces trois jeunes
filles en Jean-Luc Godard correspond à une époque
importante pour lémancipation de la femme, pour
une libération de la parole, pour des prises de position
politiques
Croire ? Vous dites
« lart ouvre les yeux que ferme la
religion
» Une description émouvante du
destin de quasi-septuagénaires engendrés par le
baby-boom de l'après-guerre et des emprunts aux
dialogues des films de Jean-Luc Godard avec une
intelligence véritable qui n'oppose pas les films des
années 1960 et ceux des premières années de ce 21ème
siècle fut godardienne comme la première fut
picassienne... |
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