Paris, rive chaude
   

     


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"Le corps était allongé sur la table en inox dans
une salle de découpe de l'institut médico-légal,
place Mazas, dans le XIIème. Plutôt maigre.
Dans cette amphithéâtre, la voix de l'assistant
du médecin légiste portait bien. Il venait de
dire qu'Élisabeth Chappe avait été opérée des
végétations, n'avait jamais enfanté, avait souf
-fert d'une légère anémie et de décalcification.
Martine Lewine voyait deux images en alternan
-ce: celle de la femme en tailleur de lin, collier
de perles, sac noir et bombe de self-défense,
celle de ce corps cireux et décharné. Il n'y
avait que les cheveux courts pour faire le lien".

Adieu Paris, rive noire, adieu Paris, rive glauque,
voici qu'arrive, imprévisible et cruelle, la sombre
rive chaude. Unique et sensuelle, elle se
déhanche car enfin a sonné l'heure du triomphe
définitif et durable des femmes sur le polar.

 

Publié chez AUTREMENT
collection "littératures/romans d'une ville" en janvier 2000