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Une
invitation, parfois abrupte et cruelle,
à chérir la chair, au cours de truculents festins,
tour à tour sombres et joyeux.
Dans ces textes denses, épurés de toute
nostalgie, Chantal Pelletier laisse
éclater sa
gourmandise, sa noirceur et sa part de clarté.
Mélopées et incantations entrelacent
amour et bonne chère, rythment les danses
des panses, et scandent l'alphabet des os.
Le trait de Pascal Garnier se
nourrit
de cette musique. Ses courbes avides d'espace
font déborder du cadre des chairs opulentes.
Ombres de satin noir, épaisses touches
blanches, des corps se goûtent ou se mordent,
une collection de têtes envahit la vitrine tandis
que, sous la vermine, les carcasses sourient.
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